Comboni, en ce jour

Dans une lettre à Elisabetta Girelli (1870) de Vérone l’on lit:
Nous sommes unis dans le Sacré-Cœur de Jésus sur la terre pour être unis ensuite au Paradis pour toujours. Il faut courir à grands pas sur les chemins de Dieu et de la sainteté, pour ne s'arrêter qu'au Paradis.

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N° Ecrit
Destinataire
Signe (*)
Provenance
Date
961
Abbé Francesco Giulianelli
0
Vérone
31. 08. 1880

N° 961; (918) - A L'ABBE FRANCESCO GIULIANELLI

ACR, A, c. 15/16

Vérone, le 31 août 1880

Télégramme.

962
Abbé Francesco Giulianelli
0
Vienne
08.1880

N° 962; (919) - A L'ABBE FRANCESCO GIULIANELLI

ACR, A, c. 15/14

Vive Jésus, Marie et Joseph !

Vienne (Autriche), le ? août 1880


Mon cher Abbé Francesco,

[6106]

J'ai beaucoup souffert en apprenant que l'on refuse d'accepter un Horaire, qui pourrait être utile même pour tous les bons chrétiens.

En tenant compte qu'actuellement au Caire il fait très chaud, jusqu'à mon arrivée le mois prochain, comme le soir on fait déjà la lecture spirituelle ainsi que les neuvaines et l'Office, etc. je dispense donc tout le monde de la lecture spirituelle de 14 heures. En outre je vous autorise à dispenser des pratiques de piété, comme vous le jugerez opportun, ceux qui sont tenus à la récitation de l'Office Divin, c'est à dire ceux qui ont reçu les Ordres Majeurs, pour qu'ils puissent bien célébrer l'Office Divin.

Je vous recommande aussi de bien diriger les artisans séculiers, et même si les clercs ne veulent pas faire les récréations avec les artisans ; faites en sorte (jusqu'à mon arrivée) que l'excellent Pimazzoni et les catéchistes y soient admis. C'est difficile pour moi, mais... Fiat. Nous nous entendrons de vive voix.

Vous avez sûrement reçu les 5.000 francs que je vous ai fait envoyer par Brown.


[6107]

Ecrivez de ma part à l'Abbé Luigi parce que je n'en ai pas le temps ; maintenant car je pars à Vérone.

En ce qui concerne la Providence de Dieu, espérons bien ; j'ai déjà fait ce qu'il fallait.

Je veux qu'au Caire, on fasse en sorte qu'il y ait un mur qui sépare les deux maisons, ou bien que l'on construise devant, une entrée à part pour les Sœurs. Parlez-en avec Bonavia (d'après ce que vous m'avez écrit, il parait qu'il a fait de mauvaises constructions), et qu'il me prépare un petit plan pour mon arrivée ; il faut que l'entrée des Sœurs soit indépendante de celle des hommes.

Je bénis tout le monde



+ Daniel Evêque


[6108]

P.S. Accordez un peu de temps à l'Abbé Rosignoli pour qu'il instruise le plus possible Pimazzoni.






963
Abbé Francesco Giulianelli
0
Vérone
04. 09. 1880

N° 963; (920) - A L'ABBE FRANCESCO GIULIANELLI

ACR, A, c. 15/17

Vive Jésus, Marie et Joseph !

Vérone, le 4 septembre 1880


Mon cher Abbé Francesco,

[6109]

Vous avez sûrement reçu mon télégramme dans lequel j'autorisais le départ de Gabriel avec tout le sucre et tout le vin que vous avez préparés.

Je ne prendrai pas grand chose quand je partirai du Caire, seulement les provisions pour le voyage, parce que je veux arriver en un mois à Khartoum.

Il aurait été bon que d'autres personnes partent avec Gabriel, parce qu'il y a Calliste à Souakin, et si tous ceux qui se sentaient prêts étaient partis, j'en aurais été content, même pour un seul. Mais, ça ne fait rien, on n'a pas pu faire autrement.


[6110]

Je crois qu'il n'est pas nécessaire d'envoyer de l'argent, parce que M. Holz vous rend déjà service, et je lui rembourserai tout à mon retour ce mois-ci. Cependant, je vous enverrai, peut-être, un peu d'argent par le prochain courrier.


[6111]

J'ai l'impression qu'il y a du mécontentement ; essayez donc de traiter tout le monde poliment et avec gentillesse. Si on ne peut pas obtenir dix degrés de perfection, essayons d'obtenir ce que nous pouvons, même un seul degré.

Quand je viendrai je ferai ce qui sera possible pour accomplir la volonté divine.

En attendant, soyez patient, et si c'est nécessaire, dispensez... Que faire ?

Saluez Sœur Amalia de ma part ; j'espère qu'elle est guérie de la fièvre. Je bénis tout le monde.

Votre affectionné


+ Daniel Evêque


964
Card. Giovanni Simeoni
0
Genes
13. 10. 1880

N° 964; (921) - AU CARDINAL GIOVANNI SIMEONI

AP SC Afr. C., v. 8, ff. 1088-1090

Gênes, le 13 septembre 1880


Eminent et Révérend Prince,

[6112]

Le Révérend Planque est venu le 8, le jour de la fête de la Nativité, de Lyon à Turin, où je l'attendais chez les Frères des Ecoles Chrétiennes, et je lui ai exposé ce que j'ai écrit à Votre Eminence sur la nouvelle Mission de Dongola que son Séminaire pourrait prendre en charge. Il ne me semblait pas très pressé d'avoir la Mission tout de suite. Mais je lui ai dit que c'était la volonté de Votre Eminence qu'il la prenne en charge et que je souhaitais vivement qu'il envoie ses Missionnaires auprès de moi et des miens, et que j'espérais beaucoup de son Séminaire qui comprenait plus de 50 candidats. Il m'a dit que ses Missionnaires n'étaient pas encore partis du Cap Central.


[6113]

De toute façon, il m'a paru très satisfait de mes propositions, et il m'a dit qu'à son retour à Lyon, il soumettrait le projet à son Conseil, et qu'il m'informerait tout de suite à Sestri Levante, où j'irai avec mon vénérable Recteur et ma Supérieure de Vérone, pour prendre une décision à propos du nouvel établissement filial de Vérone, qu'on ouvrira, s'il plaît au Seigneur, pour les Missions d'Afrique Centrale.


[6114]

J'ai des nouvelles plutôt satisfaisantes de la marche de mon Vicariat et jusqu'à présent j'ai aussi reçu de bonnes nouvelles de la part soit de mes Missionnaires, soit de mes Sœurs, et même du grand Pacha Räùf Gouverneur Général du Soudan Egyptien, un territoire cinq fois plus grand que l'Italie.

Que mon Vicariat marche mal est une idée dans la seule imagination de Rolleri, qui voit tout en noir à une distance de 4.000 milles, sans avoir jamais dépassé les Pyramides du Caire, ou bien dans la tête de ceux qui directement ou indirectement ont été mal informés par lui


[6115]

Mais la vérité se fera jour, et c'est pour cela que je suis impatient de courir vers ma destination, bien que je sois très fatigué et épuisé.

J'espère être à Rome d'ici la semaine prochaine, parce que je compte partir de Suez le 6 octobre pour Souakin, et traverser ce désert pour Berber et Khartoum.

Je m'incline pour embrasser votre Pourpre Sacrée, et je me déclare avec la déférence la plus profonde

votre humble et très dévoué fils



+ Daniel Comboni, Evêque

et Vicaire Apostolique


965
Card. Luigi di Canossa
0
Sestri Levante
23. 09. 1880

N° 965; (922) - AU CARDINAL LUIGI DI CANOSSA

ACR, A, c. 14/103

Sestri Levante, le 23 septembre 1880


Eminence Révérendissime,

[6116]

Beaucoup de salutations de la part du très vénérable Père Vasco, c'est un véritable ami de la Mission, et un vrai serviteur de Votre Eminence.

A Vérone, Votre Eminence m'avait dit, me semble-t-il, de payer 1.000 lires à l'avocat Morani; j'ai donc envoyé une lettre de change d'une valeur de 1.000 lires par mon banquier de Rome. Il résulte de la vénérable lettre que Votre Eminence m'a écrite par l'intermédiaire de Sembianti que vous m'ordonnez de ne payer que 500 lires. Mais cela n'a pas d'importance.

La Cause de Béatification de la Vénérable Marquise de Canossa est si belle et si splendide qu'il faudra bientôt les 500 autres lires. Les Sœurs Canossiennes les donneront quand elles les auront, et quand Rome demandera au Père Sembianti ces 500 lires pour l'avocat Morani. En attendant, ni Votre Eminence, ni les bonnes Mères ne doivent se faire de soucis


[6117]

Pour le couvent de Sestri, nous avons tout organisé entre le propriétaire, le Père Sembianti, la Supérieure et moi-même. Les papiers seront examinés par Brasca et Ravignani; tous ces papiers sont en règle et ont même été signés par le Prêtre frère du propriétaire, l'Abbé Angelo Tagliaferro qui, j'espère, finira par nous laisser, outre le couvent donné, tout le reste aussi.

De toute façon, en analysant de façon prosaïque uniquement ce qui a déjà été fait, notre établissement à Sestri, filiale des Instituts de Vérone, est une affaire de grande importance et un véritable bien pour la Mission, et l'Evêque du diocèse, qui est ici, en est très content. Monseigneur Rosati m'a dit aujourd'hui avoir entendu pendant le Concile du Vatican, votre beau discours à propos du Catéchismo Parvo.


[6118]

Je pars ce soir pour Rome, où j'arriverai demain à 12 heures 45. Si vous voulez bien, adressez les lettres auprès de mon banquier Brown, via Condotti à Rome.

Je ne saurai pas assez remercier Dieu et Votre Eminence pour la grâce d'avoir le Père Sembianti pour aider l'Œuvre. Ce dernier s'est vraiment engagé avec ardeur et de façon très consciencieuse.

Ayant compris que la volonté de Dieu manifestée par le biais de ses Supérieurs, demande qu'il se consacre à son travail, il s'est réellement engagé, et maintenant il ne voit que les intérêts de l'Œuvre, nous avons là un vrai ami de l'Afrique.

C'est le fruit de la grâce et de l'obéissance. J'ai eu la chance de trouver une telle charité auprès de Votre Eminence et du Père Pietro. Mais ces mérites sont inscrits dans le livre de Dieu.

En attendant, je m'incline pour embraser votre Pourpre Sacrée, et je me déclare avec la déférence la plus profonde



votre très dévoué et obéissant fils

+ Daniel Evêque

et Vicaire Apostolique



P.S. Je viens de recevoir une lettre m'informant que Monseigneur Massaia est à Rome.


966
Abbé Francesco Giulianelli
0
Rome
25. 09. 1880

N° 966; (923) - A L'ABBE FRANCESCO GIULIANELLI

ACR, A, c. 15/18

Rome, le 25 septembre 1880

Mon cher Abbé Francesco,

[6119]

Je ne suis arrivé ici à Rome qu'hier soir, et j'ai reçu vos lettres du 3, du 5 et du 15. Je suis content que Paolo aussi soit parti avec Gabriel. Mais dites-moi si Paolo s'est vraiment montré bon, et si vous espérez qu'il fera bien à Khartoum. J'espère que vous avez reçu la somme que je vous ai envoyée il y a deux semaines. C'est un grand malheur pour moi de ne pas avoir de Secrétaire, parce que je ne peux pas répondre à tout le monde, et moi aussi, outre les importants soucis et les responsabilités, j'ai mille embêtements.

Et puis ceux auxquels j'ai fait le plus de bien m'ont causé les plus grands chagrins, surtout Grieff, qui est une vraie canaille. Ce dernier, après avoir été chassé de deux Instituts Religieux, avec ses subterfuges pervers, s'est associé a mon Œuvre pour être ordonné Prêtre. Après son Ordination il est arrivé au Caire, et m'a conjuré de pouvoir rentrer chez lui. Mon Recteur de Vérone avait déjà vu qu'il n'avait aucun esprit missionnaire.


[6120]

Que la volonté de Dieu soit faite. Christ a fabriqué la croix et non le carrosse pour aller au ciel.

Je ne peux pas être à Suez le 6; mais maintenant, au bout d'une semaine, je repars à Vérone pour partir tout de suite vers le Caire. Je n'ai pas encore vu votre mère. Vos lettres ont été portées chez mon banquier Brown par le fermier du couvent.


[6121]

Je suis heureux que vous ayez expédié du vin et du sucre...

Les cloches et la caisse qui sont chez Carcereri, c'est moi qui les prendrai. J'ai l'intention de partir de Suez avec le dernier bateau à vapeur de septembre (sic); du moins, je fais tout mon possible pour cela.

Ayant entendu que le professeur d'arabe est allé en Syrie, j'ai pensé à un autre professeur, surtout parce que je souhaiterai que celui du Caire (on m'a écrit qu'il est très bon) vienne avec moi. Ne lui dites donc pas que Lattuada lui a offert 25 thalers, parce que moi je ne lui donnerai pas autant. Ecrivez à Monsieur Prada que vous ne faites aucune proposition au professeur, parce que c'est uniquement l'affaire de Monseigneur Comboni. Du reste, j'ai reçu une lettre de Prada il y a quelques jours.


[6122]

Je vous donne ma bénédiction ainsi qu'à Rosignoli, Francesco et tous les autres; saluez de ma part la Supérieure, vous lui direz que j'ai définitivement fondé une maison filiale à Sestri Levante, c'est un endroit magnifique, salubre, agréable: c'est le meilleur endroit du littoral de Gênes. J'y suis allé dernièrement avec le Recteur et la Supérieure de Vérone; j'ai signé les papiers, et tout est en règle.



votre affectionné

+ Daniel Evêque


967
Card. Giovanni Simeoni
0
Rome
28. 09. 1880

N° 967 (924) - AU CARDINAL GIOVANNI SIMEONI

AP SC Afr. C., v. 8, f. 1084

Rome, le 28 septembre 1880

Demande pour avoir des tickets de voyage gratuits.

968
Léon XIII
0
Rome
29. 09. 1880

N° 968; (925) - A LEON XIII

AFSCR

Rome, le 29 septembre 1880


Bienheureux Père,

[6123]

En cette fort triste période de notre époque dans laquelle de remarquables maîtres de la jeunesse chrétienne, célèbres pour leur science et leur piété, sont arrachés à leurs élèves, surtout en France, par haine de l'Eglise, et même contre les lois de la nation, contre l'avis des parents, contre l'opinion publique, faites tout le possible, Bienheureux Père, pour qu'approche le jour de la Béatification du très grand Maître de la jeunesse catholique, Jean Batiste de La Salle, Fondateur de la Congrégation des Frères des Ecoles Chrétiennes, chez qui j'ai beaucoup admiré les prodiges de charité et de piété envers les enfants, dans de nombreux endroits d'Europe, d'Asie et d'Afrique.


[6124]

Le Vénérable Serviteur de Dieu, ainsi honoré, protégera encore plus efficacement la très chère jeunesse chrétienne, actuellement entourée de toutes parts de pièges et d'embûches.

Le Souverain Pontife Pie IX, dont le souvenir est inoubliable, avec un Décret du 1er novembre 1873, a déjà solennellement déclaré l'héroïcité des vertus de ce Vénérable Serviteur de Dieu, et a ordonné que l'on procède à l'étude des quatre miracles.


[6125]

Pendant ces jours où les Frères des Ecoles Chrétiennes ont commémoré le bicentenaire de la Fondation, nous avons vu clairement que Jean Baptiste de La Salle a vraiment la réputation d'être un saint, réputation dont il a joui depuis le jour de sa mort.

D'éminents Pères de la Sainte Eglise Romaine, d'illustres Archevêques et Evêques, des Prêtres et des hommes de grande réputation, pour leur science, leur piété et des fidèles de toutes les classes sociales, ont donné des signes évidents d'estime et de vénération envers cet admirable Institut.

Il y a en tous, une seule voix, un seul désir de voir arriver rapidement le jour où le Serviteur de Dieu Jean Baptiste de La Salle sera béatifié. Ses importantes œuvres, grâce à la très intense activité de ses disciples, deviennent avec le temps plus éloquentes, et même plus florissantes.

En effet, l'admirable et prodigieuse diffusion de cette vénérable Congrégation dans le monde, la parfaite et universelle fidélité de son très vertueux Institut et ses Règles très sages, sont de nos jours un spectacle pour le monde entier, pour les anges et pour les hommes.


[6126]

Dieu Tout-Puissant qui se fait gloire de ses Saints, a confirmé avec d'innombrables et splendides prodiges la sainteté évidente de son cher Serviteur. Mais on n'a pas pu avoir une investigation juridique complète de tous ses miracles.

Bienheureux Père, je joins ici mes très humbles suppliques à celles qui ont déjà été adressées à Votre Sainteté, afin que vous dispensiez de l'étude de deux miracles, et qu'ainsi seuls deux miracles approuvés suffisent pour la solennelle Béatification de ce Vénérable Serviteur de Dieu, qui est extrêmement méritant vis-à-vis de la société chrétienne.

Sainteté, daignez accueillir avec bienveillance la pétition de votre très humble et très dévoué fils, et je vous demande de bien vouloir m'accorder votre Bénédiction Apostolique.



Rome, fête de la dédicace de Saint Michel Archange. 1880



(L.S.)

+ Daniel Comboni

Evêque de Claudiopoli

Vicaire Apostolique de l'Afrique Centrale

Texte original en latin.


969
Abbé Francesco Giulianelli
0
Rome
02.10.1880

N° 969; (926) - A L'ABBE FRANCESCO GIULIANELLI

ACR, A, c. 15/19

Rome, le 2 octobre 1880


Mon cher Abbé Francesco,

[6127]

Votre mère va bien, je l'ai vue ce soir. Vous pouvez faire faire les Exercices Spirituels à tous, qu'ils partent ou non; ils en ont tous besoin. J'en ai assez de payer pour les constructions.

J'ai entendu que la construction a été mal réalisée, mais j'ai tout payé, et je ne dois rien à Bonavia. On lui devait 6.000 francs, mais ils ont été payés. Ne payez rien jusqu'à mon arrivée. J'ai des problèmes d'argent, et je ne possède pas l'Hôtel de la Monnaie pour frapper des pièces. Faites donc le plus possible d'économies.


[6128]

Le Turc, qui est venu à Vérone avec Moron, et que j'ai envoyé de Vérone à l'hospice des Catéchumènes à Rome, car le Pape m'y a autorisé, a été solennellement baptisé par l'Archevêque de Colossi, et je l'ai présenté au Pape. Jeudi, j'ai eu une audience privée d'une heure et demi avec le Saint-Père, toujours assis devant lui, puis je suis resté seul avec lui pendant une demie-heure avec le Turc Beschir et deux Prêtres de Vicence.

Le Pape tient de tout son cœur à la pauvre Nigrizia, et il bénit tout le monde, tous ceux et celles du Caire et de tout le Vicariat. Il a été aussi très frappé par le dévouement de nos Sœurs en Afrique Centrale.


[6129]

Moi, je vous bénis tous. Je dois passer encore trois jours avec Monseigneur Massaia, puis je retourne à Vérone, d'ou nous irons au Caire; certains passeront par Trieste, d'autres par Naples.

Envoyez tout ce que vous avez à expédier par caisses à Souakin à Calliste, parce que je ne veux pas être encombré. Il faut faire de grandes économies, mais il faut avoir tout ce que l'on peut.


+ Daniel Evêque


970
Père Giuseppe Sembianti
0
Rome
08.10.1880

N° 970; (927) - AU PERE GIUSEPPE SEMBIANTI

ACR, A, c. 15/99

Rome, 52 via Fratina,

le 8 octobre 1880


Mon cher Père,

[6130]

Je suis content, très content que nos candidats aillent à l'école des Stigmatins, et j'en remercie de tout mon cœur le Révérend Supérieur.

Merci pour la liste des trois. Du reste, j'ai entièrement confiance en Dieu, et je sais qu'il enverra de bons sujets. Le Roi des Belges a donné 20 bourses au Père Boetman Directeur de Turhaout, afin qu'il choisisse 20 Belges pour les Missions d'Afrique Equatoriale, pour les envoyer ensuite dans le vaste territoire du Congo où le Comité belge effectue actuellement une exploration guidée par Stanley.

Cette Mission est confiée à l'Archevêque d'Alger qui recevra les sujets au fur et à mesure qu'ils seront formés. Mais je n'ai pas grand espoir si le Père Boetman envoie des sujets semblables à ceux qu'il nous avait envoyés.

Du reste, j'ai eu l'assurance du Secrétaire du Roi des Belges que, si des Belges entrent dans notre Institut ou vont dans notre Mission d'Afrique Centrale, il les exempte totalement de la conscription.


[6131]

Il y a 15 jours, j'ai acheté 6 copies de l'ouvrage de Zigliara, qui vient de paraître, revu et corrigé par l'auteur. Je porterai le Rituel Romain.

En attendant, je ne peux pas écrire plus longuement parce que je suis très occupé par le Saint-Siège, pour la création de 4 nouveaux Provicariats Apostoliques, à confier à l'Archevêque d'Alger et à son grand Institut. Je dois tout examiner (que tout cela reste entre nous), et ensuite je dois donner mon humble avis sur ce qu'il faut faire, sur ce qu'il faut enlever, etc. Je travaille jour et nuit, priez pour moi.

Les lettres de Vérone ont fait une bonne impression à l'excellent Abbé Angelo; Dieu merci tout s'est bien passé! Présentez mes hommages au Cardinal, je n'ai pas oublié les affaires qu'il m'a recommandées. J'ai rendu visite au Cardinal Sanguigni Protecteur des Clarisses du Saint-Sacrement, et nous avons longuement parlé de ce saint Institut.

Saluez l'Abbé Luciano de ma part; vous lui direz que ses deux amis Prêtres, sont enthousiastes de Rome et du Pape, demain ils partiront pour Naples.

Je bénis tout le monde.



Votre affectionné

+ Daniel Evêque

et Vicaire Apostolique