Bulletin mensuel des Missionnaires Comboniens du Coeur de Jésus

DIRECTION GENERALE

Conseil Général

Le Fr. Hernán Romero Arias a donné sa démission comme assistant général à partir du 1er octobre 2006. Le Supérieur Général avec ses conseillers ont accepté cette démission. Le Conseil Général élira au plus vite un autre assistant en remplacement de Fr. Hernán jusqu'à la fin de son mandat.

COMMUNIQUES DE PRESSE - ASSEMBLEE INTERCAPITULAIRE 2006

Dimanche 3 septembre
L’ouverture de l’Assemblée Intercapitulaire a eu lieu le dimanche 3 à onze heures du matin avec une brève rencontre avec Mgr. Giuseppe Bertello, nonce du Pape, au Mexique. Il s’agit d’un ami des Comboniens ayant une multiple expérience dans différents pays de l’Afrique tels que le Soudan, le Togo, le Ghana, le Bénin et le Rwanda. Avec une grande simplicité, il nous a fait un résumé de la délicate situation que vit la société mexicaine en raison des derniers résultats électoraux contredits par l’opposition et comment l’Eglise vit tout cela.
Après, il a présidé l’Eucharistie dominicale, sous une énorme tente, avec tous les participants à l’Assemblée Intercapitulaire, quelques confrères comboniens de la province du Mexique et un bon nombre de fidèles de Xochimilco.
A la fin de la célébration, le Supérieur Général a expliqué comment les Missionnaires Comboniens, réunis pendant trois semaines, sont en train de “faire mission” et il a demandé à tous les chrétiens de prier chaque jour pour cette Assemblée Intercapitulaire, afin que les Comboniens soient ouverts à ce que Dieu leur demande.
L’ouverture officielle débuta l'après-midi avec une parole de bienvenue du P. Rafael González Ponce, provincial du Mexique, et ensuite le Supérieur Général, le P. Teresino Serra, a fait une intervention. Il a souligné l’importance du moment que nous allons vivre, et il l’a décrit à l'aide de cinq images: le pont (entre l’Institut et la Missio Dei), la croix (assumer les difficultés), le cœur (découvrir le “bonum”, c'est-à-dire ce qu’il y a de bon dans l’Institut), le puits (un moment de repos et de rencontre avec le Seigneur) et enfin la barque (faire confiance au Seigneur pour naviguer dans des eaux profondes).
A la suite de cela, chaque participant s’est présenté en partageant ses désirs et ses attentes vis-à-vis de l’Intercapitulaire. Nous avons élu les modérateurs, (Claudio Lurati, Enrique Sánchez González, Laureano Rojo Buxonat) et nous avons aussi nommé les différents services ou comités (liturgie, ludique-culturel, presse, etc.). En fin de journée nous avons approuvé l’horaire de travail proposé par le comité coordinateur.

Lundi 4 septembre
La matinée a été animée par le P. Camillo Maccise, carmélite déchaussé, expert en Bible et en vie consacrée. Il nous a aidés à situer et à comprendre la vie religieuse dans le contexte latino-américain. Il nous a parlé, en premier lieu, de la mémoire historique et ensuite, du présent et du futur de la vie religieuse en Amérique et ses défis.
Il a souligné le fait que nous vivons un moment de crise (avec ses trois sens: jugement, purification et décision). Pour décrire la situation que traverse la vie religieuse, il a évoqué deux images: l’exode (un chemin qui est vu comme libération d’une observance et d’un ritualisme excessif, un sentier qui indique l’insécurité du désert mais avec l’espérance d’arriver sans trop tarder à la Terre Promise). Quand le ‘printemps’ de Vatican II est devenu un ‘hiver’ ecclésial, cette image de l’exode devenait insuffisante et on a retenu que l’expérience de l’exil reflétait mieux ce que nous sommes en train de vivre actuellement: un long moment où l'on expérimente l’absence de Dieu en même temps que l’insécurité permanente qui nous invite à nous appuyer seulement sur Dieu. De fait, nous sommes passés d’une situation de prestige, de protagonisme et d’assurance que d’autres allaient suivre nos pas, à un moment où tout est provisoire, où notre identité s’affaiblit, et où les vocations diminuent… Nous traversons un moment de purification, la ‘nuit obscure’ qui nous oblige à chercher ce qui est essentiel dans notre vie.
Après cette conférence très appréciée, a suivi un moment de dialogue pendant lequel on a souligné: le besoin de bien sélectionner nos candidats, en sachant qu’ils doivent être capables de vivre des temps difficiles; la tension entre la vie consacrée et la mission; la différence entre la vie religieuse et les mouvements; la tension entre le charisme et l’institution; la vie religieuse et la prophétie.
L’après-midi, le P. Teresino Serra a présenté le rapport de la Direction Générale. Il a commencé par remercier les provinciaux et les délégués pour leur collaboration dans la gouvernement de l’Institut et il a insisté sur le besoin de maintenir pendant cette Assemblée une attitude d’écoute: l’écoute de Dieu qui a beaucoup à nous dire, l’écoute de Comboni (fidélité créatrice), et l’écoute réciproque. Il a résumé le chemin parcouru au cours des trois dernières années en s’arrêtant sur ces priorités: spiritualité (passer du faire à l’être en s’appuyant sur le texte du jeune homme riche de l’Evangile); le déséquilibre entre le personnel et les engagements; la formation de base solide qui prépare à une mission difficile et exigeante; le processus de la Ratio Missionis (qui nous invite à une conversion à partir d’une relecture sapientielle de notre identité et des méthodologies); le ministère de l’autorité (le style de Jésus: humble comme l’agneau, crucifié, patient et docile).
Il a conclu en affirmant, avec Daniel Comboni, sa certitude que “le Doigt de Dieu est ici”, en ce moment de grâce. Après son rapport, il a distribué aux participants une croix avec la devise “duc in altum”.
Pendant le dialogue, on a apprécié la clarté et le courage d’appeler les choses par leur nom et on a souligné à nouveau le besoin d’un changement profond qui ne soit pas un caprice de quelques-uns mais une exigence qui vienne de la base, ainsi que l’urgence de faire ensemble un plan missionnaire de l’Institut qui nous aiderait à fixer les priorités en vue de revoir nos présences et de requalifier nos engagements en général. Nous avons terminé par un moment de prière et d’adoration pour conclure le travail de la journée.

Mardi 5 septembre
La journée a été dédiée aux rapports des Secrétaires Généraux. C'est le P. Umberto Pescantini, secrétaire général pour l’animation missionnaire, qui a commencé. A partir d’un power point, il a résumé les activités du secrétariat pendant ces trois dernières années: canonisation, site web comboni.org, les conseils et les assemblées continentales, les cours pour les animateurs missionnaires. Au sujet de LMC, il a indiqué que, en ce moment, il y en a 40 qui travaillent en mission. Il a revu les réussites et les échecs (comme la disparition du bulletin “Juntos/Together”), et il a insisté pour dire qu'il reste des difficultés en ce qui concerne l’identité ou l’indépendance économique des LMC.
Le P. Fernando Zolli, secrétaire général pour l’évangélisation, a souligné le processus de la Ratio Missionis comme étant un chemin adéquat de rénovation et aussi une occasion de réflexion et d’approfondissement de tous les aspects de notre vie. La nouveauté de ce chemin c’est que nous avons travaillé “ensemble” pour obtenir ensemble un Plan Missionnaire pour l’Institut d’après les exigences de notre temps.
Il a insisté sur le besoin de travailler en réseau et de s’impliquer davantage en tant qu’Institut dans le domaine JPIC et à côté des organisations dont nous faisons partie et qui peuvent faire pression à l’ONU (VIVAT) ou à Bruxelles (AEFJN).
Nous avons terminé la matinée avec l’intervention de Mgr. Samuel Ruiz, évêque émérite de Chiapas, qui nous a parlé sur la vie religieuse. Nous attendions à ce qu’il nous partage sa riche expérience de pastorale inculturée auprès des indigènes mais il n’en a fait qu’une brève allusion. C'est lui qui a présidé l’Eucharistie et puis a partagé notre repas.
L’après-midi, ce fut le tour du P. Alessandro Guarda, économe général, de parler. Il ne s’est pas arrêté aux chiffres mais il a souligné certains aspects qui touchent à l’économie et à la vie communautaire; le Fonds Commun qui n’est pas une solution pour avoir plus d’argent, mais pour changer notre agir, notre style de vie et notre penser et faire mission; l’éthique et la transparence (personne ne peut être laissé à lui-même en économie, non par manque de confiance mais par coresponsabilité de tous en tout); il a insisté sur la formation des économes.

Mercredi 6 septembre
Les rapports des secrétaires ont continué dans la matinée. Le P. Girolamo Miante, secrétaire général de la promotion pour les vocations et de la formation de base, a insisté sur la préparation et la FP des formateurs et des promoteurs de vocations; la coresponsabilité de tous dans la formation des candidats à travers notre témoignage; la continuité dans la formation; la formation professionnelle des frères. Il a dit que le chemin de la Ratio Missionis est la première réponse au défi du manque de vocations. Dans la mesure où nous ravivons notre identité et notre sens d’appartenance, nous témoignons que cela vaut la peine de vivre une telle vocation.
Le P. Danilo Cimitan, responsable de la coordination pour la formation permanente, a reconnu que le processus de la Ratio Missionis a fait entrer tout l’Institut dans une attitude de FP en soulignant l’être plus que le “faire mission”. Il nous a partagé que les “cas particuliers” sont plutôt des personnes en difficulté. Il a insisté pour l’accueil patient et avec amour de ces confrères blessés.
Le dernier à intervenir a été le P. Giuseppe Sandri, secrétaire général, qui a reconnu l’importance de rédiger avec clarté les rapports, de maintenir au jour les archives provinciales et de collaborer avec les différentes publications (Famille Combonienne, MCCJ Bulletin, etc.). Nous l’avons remercié pour sa fidélité et le bon travail réalisé dans cette tâche si ingrate.
Pendant l’Eucharistie, préparé par les provinciaux de l’Europe, nous avons eu une pensée toute spéciale pour les PP. Rafael González Ponce et José Antonio Girau Pellicer qui célèbrent respectivement 26 et 31 ans d’ordination.

Jeudi 7 septembre
Cette journée, selon le programme établi préalablement, devait se passer dans l’écoute des différents rapports présentés par chaque provincial/délégué. Mais, à la suite du rapport présenté à l’assemblée par le Supérieur Général, des questions d’une certaine importance ont été soulevées: tentation à déserter une mission difficile; comment réagir ensemble à une certaine médiocrité que nous voyons augmenter dans l’Institut? Coresponsabilité et style de gouvernement. Que peut-on objecter au plan missionnaire de l’Institut promu par la Ratio Missionis?
Ayant, ces questions, une certaine importance, l’assemblée a décidé que les différents provinciaux/délégués ne présenteraient pas les rapports respectifs de leurs provinces/délégations.
Un temps a été donné au Supérieur Général pour approfondir davantage sa pensée au sujet de ces questions.
Le P. Teresino Serra a parlé de mission difficile, comme celle de Jésus, qui a été humainement absurde, pleine de difficultés et de dangers: il faut aller à cette mission sans parti pris, faisant confiance à la force de l’Esprit. En fait, la mission n’est pas une excursion… elle est un combat.
Ensuite il a insisté sur les “signes du lieu”. Il a affirmé que “les pauvres et les abandonnés” sont un point de référence de beaucoup d’Instituts. Le spécifiquement combonien devrait coïncider avec la mission que personne ne veut assumer (certains endroits en Afrique, par exemple); nous devrions laisser sans tarder ces lieux dans lesquels nous nous assimilons plutôt à des “diocésains”.
Il a encore affirmé que “lorsque notre style de vie s’éloigne de ce que nous annonçons, notre incohérence dément ce qu’annoncent nos lèvres. L’institut a pris en ce sens un chemin de privilèges: maisons bien confortables où rien ne manque; périodes régulières de vacances comme des… riches; soins médicaux de premier ordre; abandons prolongés de nos lieux de travail, etc. Nous fonctionnons à base d’émergence telle la croix rouge. Il faut que nous nous arrêtions et prenions de l’oxygène spirituellement; et que nous voyions ainsi si ce que nous faisons est adéquat car l’Institut dans son état actuel n’est pas le même qu'il y a quelques années. Un sang nouveau dans ses veines et donc de nouvelles attentes vitales”.
Le Supérieur Général a poursuivit: “Afin de combattre la médiocrité il est nécessaire de mettre en train une spiritualité de groupe, créer une sorte de ‘groupes-levain’ capables de faire fermenter la pâte, de favoriser les rencontres de FP à l’intérieur et à l’extérieur en collaboration avec d’autres instituts”.
Enfin, par rapport au style de gouvernement, le Supérieur Général a affirmé “qu'il faut gouverner ensemble. Coresponsabilité et collaboration sont indispensables pour ne pas avoir recours au CG à chaque fois qu’une situation difficile se présente dans les provinces/délégations”. Il a terminé son intervention en demandant: “Quelles seraient les priorités que nous devons mettre en avant, en tenant compte des forces vives dont nous disposons aujourd’hui?”.

Vendredi 8 septembre
Rapports continentaux. Dans la région anglophone du continent africain malgré la description socio-politique (élections assez transparentes, signatures d’accords de paix en plusieurs pays, etc.) et une certaine stabilité économique, les provinciaux/délégués n’ont pas caché combien certains aspects restent problématiques: corruption généralisée, politique néolibérale qui plonge la population plus fragilisée qu'auparavant dans la souffrance et le désespoir.
Portant un regard vers l’avenir, le P. Giuseppe Filippi, provincial de l’Ouganda, a partagé avec l’assemblée le projet de requalification des engagements du plan des six ans de sa province. “La province de l’Ouganda est destinée à diminuer en personnel et à devenir ainsi une province comme toutes les autres”, a affirmé le P. Filippi. “Tout renouvellement a comme point de départ l’Esprit. Cette attitude doit être encadrée d’une bonne spiritualité: vivre l’humilité de Jean Baptiste (il faut que nous diminuions afin que l’Eglise locale grandisse”, a-t-il ajouté). Une conviction bien présente est celle d’affirmer que dans l’avenir nous ne devons plus continuer à agir en solitaire (fini le temps des ‘Rambo’), mais ensemble avec d’autres, comme Comboni (en collaboration avec d’autres forces: ONG, instituts, laïcs, etc.).
Les supérieurs provinciaux des provinces d’Europe dans leurs rapports ont affirmé que “les missionnaires sont l’unique visage de l’Eglise que ce monde laïcisé parvient à accepter. Les Eglises ont besoin de la mission ad gentes pour se renouveler”. Ils se sont interrogés et ont posé la question à l’assemblée: quelle est notre réponse en tant qu'Institut exclusivement missionnaire ad gentes dans l’Europe actuelle? Sommes-nous des hôtes ou des membres de plein droit dans les Eglises locales? Pourquoi le nombre de personnes en situation particulière continue d’augmenter? Pourquoi beaucoup de nos confrères manifestent-ils de la résistance à revenir dans leur province d’origine?
Autant de questions provocantes et pour lesquelles nous essayons de trouver ensemble des réponses.
Les provinciaux de l’Afrique francophone, quant à eux, ont exposé à l’assemblée leur manière de travailler en collaboration dans le processus de la Ratio Missionis, de la formation de base, de la formation permanente, ou encore dans le domaine de la justice et de la paix comme dans l’adoption du Fond Commun provincial. L’appellation “les quatre mousquetaires” semble bien leur convenir. “Les situations que nous vivons, ont-ils affirmé, est telle que l’avenir nous obligera à alléger nos structures provinciales”. Ils ont par exemple avancé la proposition: pourquoi ne pas avoir un seul économe pour toute la région? Une seule province avec des régions (des régionaux)? Cela impliquerait que les missionnaires présents dans cette zone appartiendraient à une seule province mais dans des régions différentes. Une seule structure de formation pour le postulat, noviciat?
Dans leur rapport apparaît clairement la proposition de parvenir à établir une stratégie d'ensemble missionnaire de l’Institut. Cela se traduit par une plus grande coresponsabilité dans le gouvernement de l’Institut (consultation au moment de la nomination des différents secrétaires généraux, des formateurs, etc.). C’est penser avec un large point de vue et un esprit interprovincial!

Week-end culturel
Le samedi 9 septembre tous les participants à l’assemblée Intercapitulaire se sont donnés rendez-vous à 15h.00 dans la Basilique Notre Dame de Guadalupe. Mgr. Norberto Rivera, cardinal archevêque de Mexico, a présidé la célébration de l’Eucharistie en présence d’un très grand nombre de fidèles pèlerins. Dans son homélie le cardinal Rivera, après avoir loué le grand missionnaire que fut Saint Daniel Comboni, a encouragé l’œuvre des Missionnaires Comboniens surtout dans des situations bien difficiles auprès des plus pauvres, “nos préférés”. Il a invoqué l’Esprit Saint sur les travaux de notre assemblée Intercapitulaire.
Le lendemain, dimanche 10, l’Assemblée Intercapitulaire s’est déplacée vers les pyramides de Teotihuacan, lieu “où les hommes deviennent dieux”, selon les Aztèques. Remontant le cours de l’histoire millénaire du Mexique, nous avons pu apprécier la grande richesse de culture du passé qui vit encore aujourd’hui par les traces impressionnantes de leurs constructions.
Mieux connaître la culture des autres est une constante de notre service missionnaire.
D’autres, au contraire, ont exprimé la crainte de ce qu’on ne consacre pas assez de temps à de tels arguments: personnel dans l’Institut, engagements, gouvernement, code de conduite… ou bien ayant peur que des questions restent sans réponse.
Un malaise s’est fait sentir progressivement. Le mardi 12, dans l'après-midi, comme il est désormais normal dans ce type de dynamique de groupe, nous avons interrompu le cours de l’agenda afin de clarifier les doutes qui ont surgi chez de nombreux participants: pas d’agenda caché et donc rien de décidé à l’avance par personne. “Il n’existe aucune prétention de ce genre de la part de la Direction Générale, absolument pas!” a affirmé le Supérieur Général.
Ainsi, l’équipe coordinatrice avec les modérateurs ont remanié l’agenda. Le vicaire général a porté à la connaissance de tous: la méthodologie et les thèmes à discuter dans les jours suivants.
Ces points ayant été éclaircis, l’assemblée s’est prononcée et a évalué le processus de la Ratio Missionis et les différents points de programmation de la Direction Générale pour l’actualisation du XVI° Chapitre Général.

Entre joie et deuil
La nuit du 15 septembre, nous nous sommes joints à la fête de l’indépendance du Mexique: entre chants de fête, ‘antojitos mexicanos’, l’hymne national et le fameux “cri d’indépendance” animé par les postulants comboniens et le P. Rafael González Ponce, provincial du Mexique.
Cette fête nationale jumelée au dimanche nous a procuré un long week-end libre.
Le soir du dimanche 17, de retour à Xochimilco, la nouvelle de la mort accidentelle de Mgr. Franco Masserdotti, évêque combonien de Balsas au Brésil, nous a profondément consternés. Ceux d’entre nous qui l’ont connu et fait un bout de chemin avec lui, se souviennent de lui comme d'un homme très humain, d’une grande capacité humoristique et toujours à la recherche d’une spiritualité combonienne et missionnaire ‘ad gentes’. A la profonde émotion ressentie à l’annonce de sa mort, on s’est demandé ce que Dieu voulait dire à notre Institut en ce moment particulier de son histoire.
Les supérieurs provinciaux de nos deux provinces brésiliennes, Luigi Codianni et Giovanni Munari, ont pris l’avion, le mercredi 20, afin d’assister à l’Eucharistie qui sera célébrée le samedi en mémoire du regretté Don Franco.

Sprint final
Nous sommes entrés dans la dernière semaine de notre Assemblée Intercapitulaire. Il est temps d’atterrir. Le P. Teresino Serra, dans son intervention, a affirmé que notre système de formation est en crise. Avec des exemples à l’appui, il a expliqué la gravité de la situation. L’heure d’intervenir a sonné. Il est temps de “prendre le bistouri et de commencer à couper là où cela est nécessaire”, a-t-il affirmé.
La commission formée pour la révision de la formation de base a présenté son travail et les conclusions auxquelles elle est parvenue. Les réactions de l’assemblée ont été aussi diverses que les attentes. La réflexion continue.
A l’unanimité l’assemblée a affirmé que changer les structures, le rythme des temps et les contenus ne serviront à rien s’il n’y a pas une rénovation personnelle et communautaire dans l’Institut. Vie et mission: deux réalités qui se tiennent. Rester trop longtemps à l’intérieur de nos structures formatives et ‘artificielles’ n’est pas à conseiller. Il faut éviter le ‘paternalisme de formation’, une attitude qui donne plus d’importance à la quantité et qui délaisse la qualité, ce qui équivaut à dire peu d’exigences et trop de permissivité.

Nouvelles de la formation de base
L’assemblée a donné son appui à certaines propositions venant de la commission pour la formation de base et encourage celle-ci à continuer le travail de réflexion:
- expériences, durant le noviciat, de confrontation avec des réalités dites “fortes” qui interrogent et ouvrent à la compassion;
- commencer un service missionnaire aussitôt après le noviciat. Cela a l’avantage, d’abord, de l’apprentissage des langues locales, ensuite de mieux centrer les études de théologie;
- insérer des groupes de deux ou trois scolastiques dans des communautés comboniennes concrètes. Ils vivront la mission en même temps qu'ils poursuivront leurs études;
- importance d’une évaluation globale à la fin de la deuxième année de scolasticat. Cela permettra de vérifier l’assimilation de l’impact interculturel;
- recherche de formules, d'initiatives qui permettront une inculturation de notre formation;
- évaluer la réalité des scolasticats dit “du sud” afin d’éviter qu’ils se constituent en îlots transposés du Nord vers le Sud géographique.
A la fin, nous croyons que l’assemblée a apporté des nouveautés au processus de formation de base.

Un esprit nouveau dans l’Intercapitulaire
Un esprit de renouveau: les participants à l’assemblée souhaitent et travaillent en ce sens au bien de l’Institut au-delà d’intérêts particuliers ou continentaux. Nous constatons une bonne disposition à laisser les visions trop étroites et fragmentaires afin de retrouver une vision plus globale. Nous constatons un vrai et sincère effort vers une force unique, au-delà des frontières pour restructurer - redessiner - les circonscriptions actuelles et rechercher ainsi le bien de l’Institut d'aujourd’hui.
Nous ressentons un très fort besoin d’un Plan Missionnaire de l’Institut. Ce Plan nous aiderait à fixer les priorités; à mieux définir l’investissement du personnel; à mettre en lumière les situations qui exigent une décision urgente et celles qui peuvent attendre; vers quelle mission sommes-nous en train d’avancer, etc.?
La discussion sur le style de gouvernement de l’Institut, par exemple, s’est faite à partir d’un désir sérieux de collaboration entre provinciaux et Conseil Général, entre continent et Conseil Général. Une recherche ensemble des réponses adéquates à des questions pertinentes.
Sur ce même ordre d’idées: il y a quelques jours, nous avons signalé un moment de “malaise”; certains ont pu penser qu’il s’agissait d’un sentiment strictement négatif, il n’en est pas ainsi. Ce “malaise” ressenti et manifesté a signifié avant tout que nous ne nous conformions pas à des situations de blocages que nous vivons actuellement parce que nous aimons l’Institut. Nous aimerions le voir reprendre sa capacité missionnaire tel que Dieu le veut et tel que nous le rêvons tous.

Comme des athlètes
D'habitude, quand arrive le dernier moment de la compétition sportive, les athlètes font un effort supplémentaire. Ainsi les membres de l’Intercapitulaire ont abordé les derniers tournants de l’Assemblée.
Le Comité Coordinateur a cherché à respecter quelques thèmes qui n'avaient pas encore été approfondis et qui à cause de leur importance ne pouvaient pas être mis de côté. Ainsi on a discuté sur la coresponsabilité, sur le style de gouvernement, sur la vision globale de l'Institut, sur un Plan Missionnaire commun et sur les critères pour le choix des domaines de travail. On a également abordé le thème du Fonds Commun, celui d'un nouveau type de Frère Combonien et du prochain Chapitre Général de 2009.
Nous nous sommes demandés quels sont les éléments auxquels on ne peut pas renoncer qui puissent nous décider à avoir une vision commune et d'assumer un plan missionnaire au niveau de l'Institut. Nous avons souligné les valeurs qui dérivent de la spiritualité combonienne et qui fondent notre identité et notre action. Nous ne pouvons pas tout faire, mais nous devons avoir le courage de choisir quelques défis ad gentes pour être plus efficaces.
Il est dit que le Fonds Commun est un moyen établi pour une mission de style communautaire, où les personnes sont disposées à vivre dans le dialogue et à suivre une méthodologie commune. Cela présuppose également que nous préparions des économes qui ne soient pas seulement des comptables.
L’Assemblée a été unanimement d'accord pour établir que le prochain Chapitre Général soit un Chapitre “spécial” pour répondre aux changements des temps que nous sommes en train de vivre. Il serait bon que ce Chapitre puisse être dans le prolongement de tout le processus de la Ratio Missionis qui aura à se poursuivre dans les prochaines années.

Dénominateur commun
Il y a un dénominateur commun dans tous ces thèmes. Avant tout un sérieux désir de renouvellement et puis une volonté de trouver une communion dans les différences plutôt que de prendre des décisions concrètes. Les défis sont si nombreux et complexes que les bonnes intentions ne suffisent plus, il nous faut de l'audace et la capacité de prendre ensemble les décisions nécessaires.
L’Assemblée s'est terminée le dimanche avec la célébration de l'Eucharistie pour rendre grâce au Seigneur de tout ce que nous avons reçu et vécu. Pendant trois semaines, nous avons prié et marché ensemble. Le chemin a été parfois tortueux, mais l’ensemble a été une expérience de grâce.

Un sincère remerciement
Le Conseil Général et tous les participants à l’Assemblée Capitulaire expriment leurs remerciements les plus sincères au provincial et aux confrères de la province du Mexique pour leur chaleureux accueil et leur hospitalité.

Nomination
Le P. Miguel Angel Ayuso Guixot, le 20 juin 2006, a été nommé président du PISAI par S.E. le Cardinal Zenon Grocholewski, Préfet de la Congrégation pour l'Education Catholique et Grand Chancelier du PISAI.

Professions perpétuelles
P. De Guidi Davide (I) Mangunde (MO) 17.05.2006
Sc. Ochola Robert Lukwiya (U) Innsbruck (A) 08.07.2006
Sc. Castro Fernández Ernesto (M) Ciudad de México (MEX) 24.09.2006
Sc. Reveles Vásquez Pablo Rodrigo (M)Ciudad de México (MEX) 24.09.2006

Ordination sacerdotale
P. Brisacani Giuseppe (I) Milano (I) 30.09.2006

Oeuvre du Rédempteur
Octobre 01 – 15 P 16 – 31 RSA
Novembre 01 – 07 SS 08 – 15 TC 16 – 30 T

Intentions de prière
Octobre
- Afin que l’exemple de Saint Daniel Comboni, grand animateur missionnaire, inspire notre action missionnaire pour aider les Eglises locales à s’ouvrir à la mission ad gentes et à la coopération entre les Eglises. Prions.
Novembre - Pour tous les défunts de la Famille Combonienne, témoins et modèles d’engagement missionnaire et de sainteté, afin que, par leur intercession, ils nous obtiennent un élan renouvelé pour la mission combonienne. Prions.

Publication
P. Tarcisio Agostoni
, Memorie, International Sea Press, Milano, pp. 145, prezzo € 15,00. Ce livre est le fruit des “mémoires” du P. Agostoni qui raconte les faits marquants de sa vie, ses activités et quelques événements importants. Ce livre, en italien, a été publié à l'occasion de ses 70 ans de sacerdoce. Le but est celui qu'il soit compté parmi les nombreux témoignages pour l’animation missionnaire. Pour l’avoir, s'adresser au P. Pietro Ravasio à Via Luigi Lilio, Rome.

IN PACE CHRISTI

P. Giacomo Xillo
(21.01.1918 – 15.09.2006)
Mgr. Gianfranco Masserdotti (13.09.1941 – 17.09.2006)
P. Peter Schmid (31.03.1933 – 21.09.2006)
P. Simone Civallero (17.07.1921 – 22.09.2006)
(voir “A LA MAISON DU PERE”)

Prions pour nos défunts
LE PERE
: Mario, du P. Rocco Bettoli (A); Andreas, du Fr. Peter Niederbrunner (RSA).
LA MERE: Vilma, du P. Lorenzo Frattini (CA); Felisa, du P. Santiago Jiménez Calvo (E).
LE FRERE: José Augusto, du Fr. Matias Martins dos Santos (BS).
LA SOEUR: Jacinta, du Sc. Crespim Cabral de Benfica Baraja (MO); Hedwig, du P. Anton Dettling (DSP); Angela, du P. Rafael Bello Maldonado (M).
LES SOEURS MISSIONNAIRES COMBONIENNES: Sr. Osanna Pasini; Sr. Mary Gianna Ceni; Sr. Ancella M. Ghebresellassie; Sr. Ambrosia Di Paolo; Sr. M. Chiara Guerrieri; Sr. M. Florinda Benoni; Sr. Rina De Ponti.



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Familia Comboniana n. 635