In Pace Christi

Longo Paolo

Longo Paolo
Date de naissance : 08/12/1928
Lieu de naissance : Piove di Sacco
Premiers vœux : 09/09/1948
Vœux perpétuels : 20/09/1951
Date de l’ordination : 07/06/1952
Date du décès : 10/09/2007
Lieu du décès : Verona

Au terme d’une longue lutte contre le cancer, qui s’est prolongée pendant plus que dix ans, lundi 10 septembre 2007 P. Paolo Longo est retourné à la maison du Père. Pendant toutes ces années, la thérapie intensive et sa volonté de vivre l’ont soutenu dans l’engagement dans les différents ministères jusqu’à ce que, au mois d’octobre 2006, il a été obligé de replier sur Vérone maison-mère. Mais là aussi, en dépit de la chimiothérapie, il a été actif jusqu’à la fin.

P. Paolo était doué d’une intelligence exceptionnelle et savait s’exprimer d’une manière brillante, vive et charmante. Il avait un esprit encyclopédique: il pouvait parler de tout avec une compétence certaine et avec une clarté qui enchantait. Cela lui était possible grâce aussi à une mémoire à cerveau électronique et à un extraordinaire esprit d’observation et de comparaison.

Il était né à Piove di Sacco, Padoue, le 8 décembre 1928. Entré au séminaire diocésain de Padoue, au cours de la terminale il demanda d’entrer dans l’Institut des Missionnaires Comboniens, après en avoir parlé avec son directeur spirituel qui d’accord avec le recteur du séminaire n’avaient posé aucune objection. Dans sa demande nous lisons entre autre: “J’ai mis au courant ma maman aussi. En dépit de son chagrin naturel, elle a trouvé dans ses sentiments profondément chrétiens et dans son grand amour à la mission la force de me dire son oui”.

P. Paolo fit son noviciat à Florence et, dans sa demande au Supérieur Général pour l’admission aux voeux temporaires, il écrivit: “Le Sacré Coeur aura un fils de plus qui malheureusement n’est ni saint ni vertueux, mais il a au moins le désir de le devenir. Je veux établir un pacte avec vous: tout seul je n’arrive à rien de bon… ainsi je m’efforcerai d’obéir toujours avec docilité et joie aux supérieurs que le Seigneur me donnera”. Après les voeux temporaires à Florence en 1948, il fit sa profession solennelle à Venegono en 1951. Il devint prêtre par l’imposition des mains du cardinal A. Ildefonso Schuster dans la cathédrale de Milan, le 7 juin 1952.

Dans l’enseignement il se distinguait par son professionnalisme, sa clarté et son humanité très riche. Il lisait beaucoup et de tout. Il aimait beaucoup Comboni. Il avait une connaissance profonde de la Bible et un sens profond du passé, ce qui lui permettait de se référer souvent aux Pères de l’Eglise et à l’histoire de l’Eglise, avec ses lumières et ses ombres. Sa carrière d’éducateur commença dès son ordination, en 1952. Alors qu’il cherchait de poursuivre les études auprès de la Faculté Théologique de l’Italie du Nord à Venegono Inf. dans le but d’avoir sa licence en théologie (qu’avec beaucoup de regret il n’eut pas le temps d’achever), il commença à enseigner théologie dogmatique, qui devait ainsi devenir sa spécialité, dans notre scolasticat de Venegono (1952-1962). Cet engagement se poursuivit jusqu’en 1962, quand il lui fut donné finalement de partir en Ouganda. Affecté au diocèse d’Arua, il s’engagea comme enseignant au séminaire diocésain et conseiller de l’évêque. Il apprit bien entendu la langue des gens afin de pouvoir se consacrer au ministère direct (1962-1968).

Après le Chapitre Général de 1969, P. Paolo fut affecté à l’Italie où il travailla jusqu’en 1976, en se consacrant à la formation et à la prédication, d’abord à San Pancrazio et ensuite comme membre du secrétariat général à la maison générale. Il s’ensuivit une décennie aux Etats Unis (1979-1989), où il se plut beaucoup, surtout dans la paroisse de St. Pius. Mais en 1989 P. Paolo fut à nouveau affecté à l’Italie. Il accepta par obéissance car désormais en Amérique il se sentait chez lui et sa famille était St. Pius. En 2001 il put repartir aux USA où il resta jusqu’à ce qu’il fut accueilli au CAA de Vérone, où il est décédé sereinement le 10 septembre 2007. Un autre athlète a ainsi franchi la ligne d’arrivée.