Lundi, le 16 décembre 2013
«Aujourd’hui, avec ces quelques lignes, nous voulons vous assurer que vous êtes toujours dans nos pensées et dans nos prières et vous exprimer notre gratitude pour le témoignage de fidélité et d’amour à la mission que vous êtes en train de nous donner. Un tel exemple ne peut qu’être béni et nous sommes convaincus que les larmes de ces jours se transformeront en chants de joie, quand le Seigneur voudra. (...) Que le Seigneur vous bénisse, vous protège et vous garde», dit la lettre du Supérieur Général, P. Enrique Sánchez G., et son Conseil aux confrères de Centrafrique.
Lettre du Supérieur Général
aux confrères de Centrafrique
Rome, le 12 décembre 2013
Notre Dame de Guadalupe
Mons. Juan José Aguirre
Mons. Guerrino Perin
PP. Giovanni Zaffanelli et Giorgio Aldegheri
Confrères de la Province de Centrafrique
Chers Frères,
Que la paix du Seigneur soit avec chacun de vous.
Les douloureux événements qui ont touché, encore une fois, le peuple centrafricain et chacun de vous qui partagez la longue marche de tant de frères et sœurs dans vos communautés nous ont accompagnés en ces dernier jours.
Nous aussi, avec la peine que produit l’impossibilité d’intervenir directement pour que tant de souffrance arrive à la fin, nous avons élevé notre prière au Seigneur en lui demandant la miséricorde et la compassion.
Aujourd’hui, avec ces quelques lignes, nous voulons vous assurer que vous êtes toujours dans nos pensées et dans nos prières et vous exprimer notre gratitude pour le témoignage de fidélité et d’amour à la mission que vous êtes en train de nous donner.
Un tel exemple ne peut qu’être béni et nous sommes convaincus que les larmes de ces jours se transformeront en chants de joie, quand le Seigneur voudra.
Nous savons de la noblesse, de la foi, de la bonté du peuple centrafricain et nous ne doutons pas qu’il saura traverser ce moment d’orage avec dignité et qu’à la fin le bien, la paix, la fraternité et la réconciliation finiront par s’imposer.
Mais, tant que l’aurore n’arrive, nous voulons vous dire avec toute simplicité que vous n’êtes pas seuls, bien au contraire, vous occupez un lieu privilégié dans nos pensées et dans notre prière et nous voulons vous assurer notre disponibilité à venir en votre aide dans la mesure de nos possibilités.
En ce moment précis vous êtes en train de faire l’expérience la plus vraie de ce que Saint Daniel Comboni nous demande quand il nous invite à faire cause commune avec les plus pauvres et les plus abandonnés.
Vous, dans le silence de chaque moment vécu en solidarité et en communion profonde avec l’Eglise locale, avec vos communautés et avec chaque personne que vous rencontrez, vous devenez les pierres cachées nécessaires pour la construction d’une humanité nouvelle, d’une Eglise plus mère et fraternelle et, sans doute, d’une communauté combonienne plus crédible.
Celles-ci ne sont que quelques lignes qui veulent exprimer notre affection et reconnaissance pour ce que vous êtes en ce moment comme missionnaires, comme comboniens et surtout comme authentiques témoins du Seigneur Jésus. Nous pensons également à nos sœurs comboniennes et aux laïques missionnaires comboniennes qui partagent avec vous ce moment d’angoisse et de péril. A vous tous, notre reconnaissance et gratitude.
Vous comprenez bien que les paroles n’arrivent pas à exprimer tout ce que nous voudrions vous dire, car, face à un drame comme celui que vous êtes en train de vivre, les paroles se révèlent insuffisantes et incapables d’exprimer les sentiments que nous portons dans le cœur.
Sachez seulement que nous sommes avec vous, que nous sentons votre mission comme étant la nôtre et que nous voudrions vous offrir nos épaules pour partager, ne serait-ce que pour un moment, l’expérience de douleur que vous portez.
Le Seigneur qui vient encore aujourd’hui pour nous rappeler que Dieu continue à être de notre côté, vient aussi et surtout pour vous en ce moment où seulement Dieu peut toucher et changer les cœurs de ceux qui ont en leurs mains la possibilité de faire que la Centrafrique retrouve le chemin de la paix et du bonheur auquel elle a bien droit.
Nous vous souhaitons une fête de Noël pleine du Seigneur, le Dieu de la paix, et que l’année qui commence soit pour vous tous un temps béni pour retrouver les chemins de la joie, de la réconciliation et de la fraternité que nous tous nous portons inscrits dans le cœur.
Que le Seigneur vous bénisse, vous protège et vous garde.
P. Enrique Sánchez G., Supérieur Général
P. Alberto Pelucchi
P. Antonio Villarino
P. Tesfaye Tadesse
Fr. Daniele Giusti