Jeudi 19 septembre 2024
Nous sommes tous engagés dans la préparation de la prochaine assemblée internationale des Laïcs Missionnaires Comboniens (LMC), qui se tiendra du 9 au 15 décembre 2024, à Maia (Portugal), un événement fondamental dans la vie de notre mouvement missionnaire. Ce n’est que tous les six ans que nous avons l’occasion de nous rencontrer en tant que LMC des trois continents (Europe, Afrique et Amérique) et de plus de 21 pays où nous sommes présents. (Sur la photo: Mission de Mongoumba, République Centrafricaine).
C'est sans aucun doute un moment privilégié que nous voulons bien préparer. Un moment qui déterminera les orientations pour les 6 prochaines années. Cette année de manière particulière, avec en ligne de mire la reconnaissance de notre charisme par l'église universelle dans un futur proche, un signe de notre cheminement à travers les années et de notre maturité.
Nous ne pouvons ni ne voulons oublier notre service missionnaire dans nos pays d'origine, nous savons que la mission est partout, mais nous continuons à garder à l'esprit notre appel à servir au-delà de nos frontières. Au milieu de tout cela, une nouvelle urgence de continuité surgit à nouveau dans l'une de nos missions, en particulier à Mongoumba, qui a récemment célébré son 25ème anniversaire de présence continue.
Nous ne pouvons pas oublier notre premier amour... Chacun de nous a été appelé à la mission et, en particulier, le LMC est né dans le but de rendre possible ce rêve missionnaire d'aller dans d'autres pays pour partager notre vie avec d'autres peuples, d'être missionnaires là où le Seigneur nous appelle.
Nous ne pouvons pas oublier notre premier amour... Nos assemblées internationales, continentales ou nationales ne servent à rien si nous ne répondons pas à ce premier amour. Si nous ne sommes pas capables, tous ensemble, de donner une continuité et un soutien à nos présences missionnaires. Toutes les organisations que nous voulons avoir, tous nos documents n'ont pour but que de servir la mission, de faire un mouvement fort qui rende possible le service missionnaire, un mouvement qui nous aide à rester fidèles à notre vocation.
Nous ne pouvons pas oublier notre premier amour... Parce que nous savons combien il nous est difficile de partir à de nombreux moments de notre vie, il est toujours nécessaire de revenir à notre premier amour. Pour que l'organisation de notre vie ne nous lie pas trop étroitement et ne nous permette pas de partir maintenant ou dans le futur. Pour que dans notre vie nous maintenions présentes les présences missionnaires là où nous sommes et là où sont nos frères et sœurs. Présents dans nos pensées, dans nos prières, dans notre organisation, dans notre économie...
Nous ne pouvons pas oublier notre premier amour... Chacun de nous a été appelé à la mission. L'amour que nous avons reçu de Dieu nous déborde et nous pousse à nous donner. C'est cet amour que nous voulons transmettre et offrir à de nouvelles personnes. Qu'il soit toujours présent dans nos groupes et que nous sachions le transmettre. Qu'à chaque nouveau cours nous réfléchissions à la manière d'ouvrir nos groupes à de nouvelles personnes qui pourraient s'adresser à nous, n'oublions pas de nous faire connaître, de dire : « Nous sommes prêts à accompagner toute personne qui se sent une vocation missionnaire ». Chaque fois que quelqu'un frappe à notre porte ou que nous réalisons une animation missionnaire, sachons présenter notre vocation et en particulier l'appel et l'engagement commun au service de la mission. L'Église a besoin de voix qui crient dans le désert et proclament qu'il est nécessaire de continuer à sortir en première personne pour servir nos frères et sœurs les plus pauvres et les plus abandonnés.
Nous ne pouvons pas oublier notre premier amour... Et nous remercions Dieu pour chaque LMC qui a quitté sa maison, sa famille, son pays, pour servir la mission. En particulier, en ce moment, nous pensons à Agnieszka qui, bien qu'elle soit seule, reste à Arequipa dans l'attente d'un soutien, d'un remplacement. Nous espérons que Mercedes et Carolina pourront terminer leur préparation et partir pour Arequipa. A Xoancar qui, après tant d'années, continue à être ferme à Piquiá, ou à Anna et Gabriele qui, dans six mois, devront aussi être remplacés après deux ans de mission, ou à Flavio et Liliana qui, après tant d'années, vont maintenant faire une pause après avoir accompagné une famille fidei domun qui s'occupe d'Ipê Amarelo. Et avec ces départs à venir, notre situation au Brésil redevient fragile. Merci à Elia qui est retournée à Mongoumba pour accompagner Cristina qui va bientôt retourner au Portugal et que nous remercions pour son dédication. Si Dieu le veut, aux dernières nouvelles, Teresa reviendra pour répondre à l'appel de RCA. Des missionnaires qui, avec les années, continuent à répondre à leur premier amour. Mais ils ne suffisent pas pour une mission comme celle de l'Afrique centrale et ils ont besoin d'aide. Merci pour les jeunes représentés par Linda, Marzena et Pius au Kenya. Ils relèvent avec enthousiasme le défi d'ouvrir la voie à Kitelakapel, notre dernière présence missionnaire. Dans quelques mois, Iza devrait se joindre au groupe en provenance de Pologne, afin d'assurer une plus grande stabilité à notre présence. Merci à Regimar et Tito qui ont renouvelé leur présence à Carapira, parce qu'il faut du temps pour nous faire de la place, notre mission ne parle pas d'immédiateté mais de marche patiente. Merci aussi à IIaria et Federica qui ont rejoint Carapira et qui entrent progressivement dans la réalité du peuple Macua. Et enfin Maria Augusta, une grande vétérane, qui revient littéralement à sa première passion au Mozambique après avoir été à Mongoumba ou au Portugal à Camarate. Nous voyons que le Seigneur n'appelle pas seulement les plus jeunes, ou peut-être qu'il le fait, mais en esprit. Nous aurons bientôt Mercedes à 79 ans, mais nous en avons plus d'une dans la soixantaine. L'âge n'est pas une limite pour sortir, même si nous savons que le Seigneur leur demandera certainement un autre type de présence, non pas avec la vigueur de la jeunesse mais en profitant de la maturité des années. Quoi qu'il en soit, nous devons compléter ces communautés et préparer le personnel.
Nous ne pouvons pas oublier notre premier amour... Nous ne pouvons pas ne pas prendre soin de nos frères, et surtout de nos sœurs LMC, qui sont la majorité, dans leur vie quotidienne. Pour nous, deux personnes ne suffisent pas, ce n'est pas juste, c'est trop fatigant, il nous faut des communautés de 4 ou 5 personnes. Même si plus tard, nous sommes plus à même de nous comprendre et nous savons que ce n'est pas toujours facile, si nous mettons le Seigneur au centre, il le rendra possible. Mais pour compléter nos communautés, nous devons nous préparer, afin que la langue ne soit pas un problème pour donner une continuité, par exemple à Mongoumba. Notre volonté d'aller là où le besoin est le plus grand doit s'accompagner de la formation nécessaire pour aller dans ces lieux. Nous savons que ce n'est pas seulement une question de bonne volonté, donc dès le début proposons la mission, mais en même temps rappelons-nous que nous devons offrir le meilleur service et pour cela nous devons être Saints et Capables comme le voulait Comboni.
Nous ne pouvons pas oublier notre premier amour... Enfin, et c'est peut-être le plus important, il est temps d'accepter le défi lancé à chacun de nos pays. Chacun de nos pays est appelé à envoyer des LMC dans ses communautés. Ce n'est pas avec les efforts de quelques-uns que cela sera possible, mais avec la collaboration de tous. Que ce soit un défi pour chaque pays de préparer, d'accompagner et de soutenir le départ d'un missionnaire de notre pays dans les mois ou les années à venir. Nous savons qu'il n'est pas toujours facile de disposer de ce temps, nous savons aussi qu'il y a parfois des difficultés économiques pour faire face à ces envois, mais si chacun d'entre nous, en tant que LMC, et chacun de nos pays font leur part, ce sera possible, ce sera durable dans le temps, ce sera même prolongé. Si chacun de nous apporte son grain de sable, nous aurons bientôt une montagne, si chaque fois que nous le pouvons-nous encourageons la mission et proposons une sortie missionnaire, nous aurons bientôt plus de bonnes volontés, et avec le soutien de ceux d'entre nous qui pour l'instant sont à l'arrière-garde, nous rendrons possible la fidélité à notre premier amour, à notre premier rêve pour lequel nous sommes nés en tant que LMC pour servir la mission là où le Seigneur veut bien nous envoyer.
Meilleurs vœux à vous tous.
Nous vous invitons à prier avec ce chant, en espagnol…
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Comité Central des Laïcs Missionnaires Comboniens